Sous tes cheveux beaucoup trop blonds, decolores, ca va de soi,
t’avais une cervelle de pigeon, mais j’aimais ca, mais j’aimais ca.
Au fond de tes grands yeux si bleus, trop maquilles, ca va de soi
t’avais que’qu'chose de pretentieux que j’aimais pas, que j’aimais pas.
J’avais la tignasse en bataille et les yeux delaves.
Je t’ai culbutee sur la paille, t’as pris ton pied.Refrain :
Adieu fillette, nous n’etions pas du meme camp.
Adieu minette, bonjour a tes parents.
Tu m’as invitee a Deauville, dans ta residence secondaire.
Je m’suis fait chier comme un debile, dans cette galere dans cette galere
Tu m’as presente tes copains, presqu’aussi cons qu’des militaires.
C’etaient des vrais Republicains, buveurs de biere buveurs de biere.
Le grand type qui s’croyait malin, en m'traitant d’anarchiste,
je r’grette pas d’y avoir mis un pain, avant qu’on s'quitte.
(Refrain)
Mais quand t’es rentree a Paname, super fiere de ton bronzage
t’as pas voulu poser tes rames, sur le rivage, c’est une image.
Tu m’as telephone cent fois, pour que j’passe te voir a Neuilly
dans ton pavillon pres du bois, et j’ai dit oui et j’ai dit oui
J’suis v’nu un soir a ta surboum, avec vingt-trois d’mes potes.
On a pietine tes loukoums, avec nos bottes.
(Refrain)
Faut pas en vouloir aux marioles, y z’ont pas eu d’education.
A la Courneuve, y’a pas d’ecoles, y’a qu’des prisons et du beton
D’ailleurs y z’ont pas tout casse, y z’ont chourave qu’l’argent’rie.
Ton pote qu’y f’sait du karate, qu’est-ce qu’on y a mis, qu’est-ce qu’on y a mis !
Ton pere j’l’ai traite d’enfoire, excuse moi aupres d'lui
si j’avais su que c’etait vrai, j’y aurais redit.
(Refrain)
Maintenant j’ai plus envie d’causer, tu d’vrais deja avoir compris
qu’on n’est pas nes du meme cote, d’la bourgeoisie d’la bougeoisie.
Arrete une minute de chialer, tu vois quand meme que j’t’oublie pas,
je t’telephone en PCV, de Noumea, de Noumea
Ca fait trois s’maines que j’suis bidasse, l’armee c’t’une grande famille.
La tienne etait moins degueulasse, foll'ment la quille.
(Refrain)